Harmonies

(Number 5 Part 5)


  . Paroles d'une petite fille (suite)

Deux passèrent pendant lesquels je me rendis compte que beaucoup de choses s'étaitent greffées sur le simple fait d'aimer Véronique. Elle était survenue dans mon petit morceau de vie au moment où je devais faire une rencontre qui déclencherait quelque chose en moi: quelqu'un qui me donnerait peut-être une autre raison de vivre.
Je fis une grande recherche dans la presse française afin de dénicher de vieux articles sur sa carrière et ses anciens passages sur scène. J'enregistrai les émissions de radio et de télévision où elle figurait. Je découvris un certain nombre de personnes plus ou moins proches de Véro qui m'aidèrent à la connaître plus précisément. Puis, je pris contact avec le club. Nouvelles rencontres. Là, je sentis que je n'étais pas seule à aimer Véronique. Et puis apparut "Harmonies", ... vous connaissez ?!  Deux petits détails. Mon professeur d'anglais fut surpris par ses bons résultats alors que j'étais d'un niveau moyen auparavant. Cela parce que je voulais comprendre les chansons anglaises de Véronique et parler presque couramment. Des progrès aussi au piano : à force de m'acharner à déchiffrer du Sanson, je m'habituais à lire les accords plus rapidement. Mais attention, mes amis, je chante en jouant !  C'est assez spectaculaire, car je respecte tout à fait les intonations de voix de Véronique. J'avoue que c'est de la pure imitation.
Le temps passa bien vite et je vis pointer à l'horizon le 26 octobre, que j'attendais avec une certaine appréhension. Véronique chantait à Metz au Palais des Sports.
J'avais pris mon magnétophone et un appareil photo plus perfectionné que mon instamatic, emprunté à un camarade afin de fixer les moments mémorables. Je dus prendre le métrolor de Nancy-Metz toute seule car mes parents n'avaient pu se libérer pour m'accompagner. J'avais rendez-vous à huit heures avec ce même journaliste rencontré deux années auparavant. Il était quelques minutes en retard et déjà, j'étais impatiente. Je mâchais chewing-gum sur chewing-gum. Dès qu'il s'arrêta  devant moi, je sautai dans sa voiture et nous fonçâmes au Palais des Sports. Là, une circulation monstre, ce fut tout un truc pour se garer. Aussitôt, je me précipitai à l'entrée où je devais rencontrer Claude Wild.
Après avoir échangé quelques mots avec lui, mon cher journaliste repartit à ses occupations me promettant d'envoyer quelqu'un pour faire un article sur le spectacle. Puis d'un pas décidé, je me dirigeai vers les coulisses. Malheureusement, je trouvai la porte de la loge fermée à clef, mais, je savais que derrière ce morceau de bois, Véronique était là. Je toquais timidement; Katia ouvrit mais refusa de me laisser entrer. Malgré mon insistance, elle ne céda pas et me promit de dire à Véro que j'étais arrivée. Je repartis dans la salle. Soudain, j'entendis la porte se rouvrir discrètement et à demie; Je me retournai et vis Véronique jetant un rapide coup d'oeil dans ma direction. Elle murmura quelques mots et Tony Lennon sortit de la loge et me dit avec un petit accent anglais "je sais qui tu es. Véronique te verra plus tard; viens avec moi".  Il me conduisit près d'une grosse malle où il me donna un magnifique "laisser-passer" rouge et blanc à coller sur mon blouson afin qu'il soit  bien visible. J'étais toute contente mais je n'eux pas le temps de remercier Tony : il était déjà reparti près des techniciens.
Le spectacle commença : le Bob Meighan band monta sur scène histoire de se faire connaître et de chauffer un peu la salle. C'était aussi une belle introduction à la soirée que nous allions passer tous ensemble. Juste avant que Véro n'arrive, je me plaçais près des escaliers et réglai mon objectif à l'endroit où elle devait sortir. Bernard Swell brancha sa guitare sur l'ampli, Eric Estève prit sa place devant le micro qui lui était réservé et les musiciens enchainèrent sur "Pour qui"...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Revised: July 01, 2002.