Harmonies

(Number 8 Part 12)


  . Dear Harmonies


Vous aimez écrire, lancer des débats. Vous avez des idées, des opinions, des sentiments... Place à vous !

Allez, avouez sans honte, vous aussi vous comptez... ça fera pas loin de deux ans et demi. Elle vous manque, pas vrai ?  J'ai souvenir d'une interview à la radio, avant le dernier Palais des Sports où la Dame Blonde disait "l'année prochaine..."  Reporté... reporté... 82 ?  Printemps 83 ?  Automne 83 ?  (j'ose oublier le ?).
Ne pas se plaindre. Si (vous aussi) vous voyez en Véronique notre grande fée de la Musique, j'espère que vous n'êtes pas restés prostrés pour autant en l'attendant. Il y a eu quelques apprentis sorciers de talent qui ont enchanté la cire et la scène cette année.
Vous avez vu Joe Jackson ?  Fan-tas-tique.
Jonasz de génie et Lara d'une énergie envoûtante.
Et même si vous n'étiez pas parmi les privilégiés de la mini-tournée Sanson 82, vous avez sûrement fait le plein d'énergie-musique. Mais voilà, z'êtes (vous aussi) un(e) groupie incorrigible et vous avez beau adorer les autres, vous trouvez qu'il manque toujours le petit peps qui vous fait fondre. Véro, c'est Véro... N'en dites pas plus, vous êtes amoureux(se).. Et l'amour absent est inconsolable...
J'essayerai quand même de vous et de me consoler: la chose a un bon côté (si si): je ne crois pas être le seul, parmi ceux qui ont eu la chance d'être de la fête en décembre, à garder l'arrière-goût amer d'une légère déception derrière le plaisir intense des retrouvailles (c'que j'cause ben).
Véronique star désarmante et musicienne fantastique... mais sans surprises. On espérait un peu mieux qu'un remake du Palais des Sports, non ?  À quelques détails près, mêmes chansons, mêmes arrangements, même show. J'ai voulu croire non à un avant-goût du tour-Sanson à venir, mais à un dernier rappel de 81.
Et mon optimisme décidément incurable se prend à croire en la longue absence. Souvenez-vous: plus de deux ans déjà entre Hollywood et le 7ème... deux albums superbes, mais surtout fort différents. Alors j'ose croire si Véronique se fait attendre, c'est pour mieux nous surprendre.
Et nous voilà tiraillés entre le désir de surprise et la joie facile du Rituel. Car j'avoue, paradoxalement, que j'attends toujours avec bonheur, Bernard's song avant l'entr'acte, le retour sur la beauté magique du flirt de la voix avec le piano seul, les coups de guitare d'On m'attend là-bas et de Blues tune qui chauffent à blanc avant le premier faux-départ, et la foule reprenant Bahia dans un même souffle quasi-religieux. Rituel...
Et pourtant, ne serait-ce pas tellement plus fort si la Dame Blonde bouleversait quelque peu ce qui est déjà trop une habitude ?
Yann M., Brest.

Je propose qu'elle adopte le rouge et le noir en concert, il paraît qu'elle était très belle dans son pantalon hyper collant zébré. Le noir, c'est la classe, le chic, la nuit où elle vit à fond. Le rouge, c'est l'énergie qu'elle dégage sur scène, le mouvement.
Olivier, St. Raphael

Son retour en France et à la scène ont été pour moi la meilleure nouvelle de ces deux dernières années !  Je ne plaisante pas !!!! et j'attends.
Florence, Salon.

Véronique, on est 2 copines, Florence et Baya; on a 14 ans. Nous habitons dans le département du Gers dans un petit village. On est voisines. On aime beaucoup tes chansons et on te trouve très mignonne. Quand on te voit à la télévision on saute de joie. On a des disques et des cassettes de toi. On espère que ta carrière continuera toujours très bien. Là on est au bahut, il es 2h de l'après-midi.. On se tient par la main pour t'écrire.
Nous t'embrassons très fort.
Florence, Baya

Le prochain album, je crois que quand on le touchera, quand on l'écoutera, ce sera toujours  le plus beau... les critiques et les souhaits viendront plus tard. Alors... dans l'absolu... s'il pouvait être aussi léger que le souffle coloré de 72, aussi bouleversant que "Le Maudit", aussi entrainant que la petite "Alia Souza", aussi sensible et prenant que "Vancouver" 76, aussi doux et simple qu' "Harmonies" ou "How many lies", aussi troublant que le "7ème", aussi vivant et heureux que le petit dernier... !   S'il pouvait continuer à ressembler à Véronique, à sa vie, c'est peut-être tout ce que je souhaite.
Isabelle, Le Havre.

J'avoue être un peu déçue par ses deux derniers albums. J'ai de nouveau un grand coup de coeur à l'écoute du Live 81. Oui, quelle que soit la qualité de ses 30 cm, Véro réussit à leur donner une autre dimension sur scène et c'est ça l'important. L'émotion qui nous cloue à notre fauteuil atteint son maximum quand elle est seule au piano. La surprise, l'enchantement, je ne les trouve pas dans les jeux de fumée, les écrans-vidéo et les trucages de toute sorte, mais dans la qualité du son et des éclairages (spectacle du Palais des Sports). J'aimerai aussi que certaines chansons comme "Bouddha" ou "Celui qui n'essaye pas" doublent de durée avec par moments des duos piano-basse, guitare-percussions, le tout un peu jazzy...
Je retourne me coucher jusqu'au 22 novembre.
Catherine, Neuilly-sur-Marne

Ma Véro préférée chante des chansons douces, sans trop d'accompagnement (je dirai même le moins possible) afin d'entendre au maximum sa voix.
Pour les pochettes de disque, j'aime les photos simples où elle n'apparaît pas trop sophistiquée et les gros plans (genre "Le Maudit" où elle est ravissante).
Je regrette vivement la rareté de ses passages télé. Si ce n'étaient les quelques nouvelles données par "Harmonies", il semblerait que Véro n'existe pas en ce moment; On ne l'entend presque jamais sur les ondes, ses passages-télé sont rarissimes, ses disques éloignés les uns des autres...
Chantal, Onet le Chateau

Direct ou play-back >  Ca dépende de conditions techniques qui m'échappent plutôt plus que moins... Mais il est certain que je préfère entendre une bande et voir Véronique articulere (et accessoirement se tromper de paroles...) plutôt que de voir un orchestre massacrer sa musique et elle s'appliquant à se mettre au diapason pour que la chanson soit audible (mésaventure qui est arrivée à Julien Clerc qui avait un incroyable fou-rire un dimanche soir, je crois, du temps où Guy Lux n'était ni parti, ni revenu!).
Une chose que j'aimerai bien sur scène: une surprise. Alors, pour cette tournée 83, elle pourrait peut-être apprendre des tours de passe-passe ou réciter du Beaudelaire ou chanter "Bouddha" en duo avec Christine Ockrent !
Hélène, Dreux.

En ce qui concerne Véronique sur scène, je n'ai pas vraiment de suggestions à faire, si ce n'est que je la préfère très nettement lorsqu'elle est seule sur scène, au piano (je trouve qu'elle devrait conserver plus de ses toutes premières chansons). Je regrette seulement que Véro et sa voix soient parfois "étouffées" par les musiciens et l'ampleur des sons.
Que Véro fasse une vidéo, ah oui, voilà quelque chose de bien !  C'est une autre prestation, différente de celle de la scène. Je pense aux vidéos tournées par les anglo-saxons (les maîtres en la matière, à mon avis).
Côté scène, j'aimerai bien que Véro ait une section "background voices" plus importante. Je pense aux choristes de Michel Berger. Je trouve que cela donne une plus grande intensité à un spectacle. Loin d'effacer Véronique, je crois au contraire que ça pourrait peut-être mettre sa voix en évidence et donner une dimension plus puissante à sa personnalité.
Maryse, Cuinzier

Pour ce qui est des passages-télés, vidéos, play-backs, directs... Tout sauf l'absence ! (avec néanmoins un petit faible pour le direct....)
Souhaits : que l'agent de presse de Véronique frise le surmenage (à l'image de celui de Berger, difficile à éviter au moment de la promotion de ses 5 malheureux jours au Palais des Sports) et qu'elle s'incruste irrésistiblement, prenne racine inexorablement et ne soit plus tentée de nous faire des infidélités (la cruelle).
Isabelle, Draveil

L'extase de l'été
A priori, les médisants suraient pu prédir assauts, bagarres, sectarisme, concurrence entre partisans Jonasziens, Sansonistes et Mitchelliens, mais très vite le public disparate s'est fondu en un liquide  de bonne humeur où chaque particule avait pour seul objectif de participer à la fête de l'été.
Après un Michel Jonasz jazzy-bluesy-swing à souhait, baignant dans un perfectionnisme aussi subtil que celui de l'Olympia et se laissant flotter sur les riffes hallucinants de ses musiciens (le painiste m'a plus ébloui qu'un phare dans la nuit !), un nuage de mystère et d'impatience commence à s'évaporer des esprits amoureux d'harmonies peu usitées, puis petit à petit, il s'élève vers les cieux du palais pour se mêler aux vapeurs d'énergie et aux volutes de fumée grise.
Quelle surprise Véronique nous aura-t-elle préparée ?  Les bookmakers rassemblent les paris, les pronostics s'abattent comme une pluie de grêlons; Les appareils photos sont armés et les magnétos branchés.
Après un court entracte, les lumières agonisent, meurent tandis que les spots multicolores ressusitent, laissant simultanément  jaillir les ovations. Le band américain se propose à l'extase, les cuivres étincellent et pour peu, nous pourrions croire ce décor emprunt à une photo du tour 81. Mais le temps des réminiscences ne sera qu'éphémère car en quelques secondes une petite bombe blonde viendra tout révolutionner.
Les musiciens esquissent l'intro de Féminin.
Stupéfaction: ce fût comme une apparition...
La salle est déchaînée face au sublime qui prend naissance sous ses yeux. Véro new-look émerge du paradis. Elle empourpre la scène  d'un sourire qui jamais ne fût si resplendissant de beauté, d'amour et de simplicité. Les feux de la passion viennent soudain de se rallumer. Héroïne de bandes dessinées, elle nous apporte le rêve dans son costume de fantaisie fantastique. Un pantalon tigré rouge et noir, des escarpins en daim, une ceinture carmin à la taille, un tee-shirt ébène, le teint bronzé, les cheveux longs et frisés imprégnés de soleil, lui donnent la grâce des félins.
Véro a fini par dévoiler ses secrets du soir. Les titres s'enchainent vite, trop vite. Tous les tempos ont été accélérés et les titres piano-solo supprimés. Peut-être Véronique voulait-elle donner un son plus rock à son concert ou, tout simplement nous permettre de savourer un maximum d'élégies sansoniennes en un temps limité.
Vers le milieu de cette prestation transcendante, Véronique semble concocter un mets inattendu. Elle se tourne vers un des guitaristes qui lui remet son instrument puis, prise dans un tourbillon de magie, la fée électrique incarne le personnage guitaresque principal de "On m'attend là-bas". Une métamorphose légère de notre protagoniste préférée s'est effectuée; de cocasses lunettes noires en forme de coeur se sont hissées sur son nez et une petite fleur rouge tient lieu de capodastre à la guitare ivoire. Grâce à cette chanson, Véro parvient à nous voler nos âmes pour les emmener au pays des merveilles. Bien heureux les disciples de Lewis Carrol qui on su garder la candeur et la joi propres aux enfants émerveillés par la vie.
Véronique survole le sommet des exploits scéniques et de la qualité artistique. Elle a pris conscience de son corps. Sa timidité s'est diluée dans l'extrême matrise de ses gestes. Son être est devenu symbole d'élégance.
Suite à l'émotion avec laquelle nous avions irradié la reine de l'été, le concert de Mitchell parut long et pesant. L'extras avait quitté le réel pour continuer à évoluer dans nos esprits.
Valérie T., St. Maurice

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Revised: July 01, 2002.