Harmonies

(Number 8 Part 2)


  . Genève 1982

Bon plan, le TGV:  Vous prenez votre petit déjeuner à Paris et en fin de matinée, le temps de lire une interview de McCartney dans Libé et de feuilleter quelques pages colorées d'actuel tout en vérifiant qu'il se veut toujours le journal des consternantes jeunes gens modernes, vous voilà rendu à Lyon.

Perspective refroidissants quand on pense aux images entrevues au journal télévisé hier soir (Lyon, Pôle Nord, même combat !) mais réjouissante quand on pense au but du voyage; Véronique live version 82. Un remake de la version 81 ? ou bien de l'inédit ?  La question est shakespearienne, obsédante.

Pas vraiment le temps de me la poser trop longtemps, car le train entre en gare pile à l'heure.  À l'accueil, je retrouve François (de Marseille), et Hélène (de Lyon). En route : Deux heures plus tard, dans les rues de Genève, les mêmes avec le visage violacé (Genève frise ces temps-ci les températures sibériennes...).. Afin de déguster les spécialités helvètes, nous nous jetons affamés sur le premier... MacDonald. Puis faisons un tour en ville avant de garer, non sans mal, la R5 non loin du Grand Casino.

Personne à l'entrée des artistes.... on passe. Des couloirs, des escaliers. Et derrière la dernière porte... Katiouchka !  Embrassades. Retrouvailles touchantes. Les musiciens sont tous là. Quelques-uns ont changé : Beau et Willy ont maigri, Steve a les cheveux plus longs. D'autres pas : Craig et l'inénarrable Plato. 

On prend place dans la salle déserte. Le Grand Casino, c'est chic, tout neuf et il y a environ 1500 places. Le sound check ne va pas tarder. Chantal et Claude (Wild) sont là. En fond sonore, les essais de sono, des voix américaines qui plaisantent, des rires. On va s'asseoir au second rang lorsque Véronique arrive sur scène, suivie d'Etienne Chicot, rejoignant le reste du band, déjà sur scène. Elle dépose son manteau sur le piano et va saluer Willy, Plato, Beau, Steve et Craig avec qui elle reste un moment, jouant avec un jeu électronique à deux écrans qu'il a trouvé en ville. Beau les prend en photo.

Willy annonce "The Véronique Sanson half tour" et ils entament "Mr Dupont", puis font "Mi-maître mi-esclave", "Je suis la seule" et quelques autres. Véro nous aperçoit, l'air à la fois étonnée et ravie de voir qu'on a fait tant de chemin pour l'entendre. Elle profite de notre présence pour nous demander quelques couplets qui - le trac aidant - lui font défaut dans "Ma musique s'en va" et "L'amour est différent".. Ce soir, c'est au public qu'elle s'adressera, après les premières notes de "Bahia" : "ça commence comment déjà ?". Elle a un trac fou, ce qui est peu compréhensible lorsqu'on sait que le concert est sold-out depuis 3 semaines et que, côté-voix, ce soir, c'est la (très) grande forme.

Cinquante minutes avant le show. Elle retourne à l'hôtel. Les musiciens restent là. Beau nous montre la liste des titres du spectacle, qu'il a écrite phonétiquement (il ne parle pas un mot de français).. Ça donne des trucs très farfelus, genre "Feux dedans" ou "Amareuse"...

La salle commence à se remplir. Véro réapparaît vingt minutes avant d'entrer en scène. Le temps de se maquiller et de se changer. On repasse dans la salle où le public scande "Véronique !" lorsque, les lumières éteintes, le band attaque "Y a pas de doute".

Le show se déroule pratiquement de la même manière que celui de l'an dernier. Nouveautés : "L'irréparable", "C'est le moment" (seule au piano) et "Mi-maître".. La voix de Véronique est parfaite. Les must : les dernières notes de "Bouddha" (la voix qui hurle dans la cacophonie totale), le "bleu-rouge" de "C'est le moment" et le cri qui suit "et la solitude sourit" dans "Bouddha" (encore !).

A noter, le fabuleux travail de Craig pour remplacer la section cuivres par les keyboards (beau travail surtout dans la fin de "Blues tune" avec Plato au Prophet). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Revised: July 01, 2002.