Harmonies

(Number 8 Part 5)


  . Volet 3 : We’re having fun when Véronique is in action.

Rueil. Ce soir, c’est la toute première date du VéroTour 83. La salle est neuve, pas trop grande et la scène est plutôt belle : blanche tachetée de noir, avec une colonne au fond à gauche. À droite, trône, sans âme, le grand piano noir, qui attend sagement les accords du soir.

Dans l’après-midi, pendant les répétitions, Véronique a reçu FR3 (et ses diffusions surprises, l’émission étant finalement passée le 16, au lieu du 18 annoncé) et les gens de « Chanson 83 ». Elle n’avait pas l’air trop traqueuse. Tout le monde est pourtant un peu tendu ce soir… Les musiciens sont nouveaux, le répertoire a été (un peu) remanié et deux titres flambants neufs sont inscrits sur la liste (à droite du tabouret, parterre sur scène !). Etre angoissé, c’est compter sans le pouvoir scénique de Véronique. Une voix qui, ce soir encore, va faire mouche et une immense présence.

« Bonsoir ! Ça fait deux ans et demi que j’n’ai pas fait de scène, c’est vous dire si j’ai envie de jouer pour vous ce soir ! »  Véronique vient de prendre place derrière le piano. Ses quelques mots ont rebondi dans la salle, qui a bien réagi. Elle attaque avec « Besoin de personne ». Le show de cette année est construit de la manière suivante : deux parties dont la première se termine par les titres-piano et dont la seconde est destinée à remuer le public.

  Ce soir, les chansons-piano nous montreront de façon presque cruelle la désarmante sincérité de Véronique sur scène, les mots qui blessent la gorge avant de se poser sur les notes du piano noir. L’émotion dans la salle n’en est pas moins réelle et c’est à tout rompre que Véronique se verra ovationnée pour cette performance, remerciant ces vagues de chaleur par des sourires touchants : « Vous savez, je les chante avec tout mon cœur ».

  Remontant des bas-fonds du pathétique, Véronique avait bien préparé sa partie-fun : quelques titres bien enchainés, certains ayant subi de nouveaux arrangements : « Vancouver » et sa dernière note (« et je rêve ») qui arrache des frissons et la find du « Maudit » revisited. Egalement bien venu LE nouveau titre (une bonne partie de la salle connaissant déjà le « temps est assassin ») : « Boogie Loulou ». « Oh je sais vous allez dire que vous ne l’aimez pas (protestations unanimes), mais moi, j’l’aime bien ! ». Le contraste avec le « temps est assassin » est total ; Autant l’une a tout de la chanson-qui-tue (écoutez-la deux fois de suite un soir de cafard et on vous retrouvera le « souffle en l’air » !), autant l’autre est le type-même de la chanson-vitamine, chanson-bonne humeur. Le rythme est totalement boogie et les textes plutôt déroutants pour Véronique Sanson. « Ce que je peux vous dire, c’est qu’vous êtes les premiers à l’entendre ».

Pour une première, celle-ci est plutôt réussie (les musiciens sont un peu paralysés de trac – sauf Willy – mais ça ira  mieux les jours suivants)… Il manque tout de même une petite fausse note, quelque chose qui nous montrerait que tout va nous l’offrir en mettant les plans de guitare d’ « On m’attend là-bas » dans l’intro de « Bernard’s Song » !

  Quelques mots glissés à l’oreille par Véronique, quelques sourires dans le public, ravi, et le show a suivi son cours jusqu’à la logique des rappels, dont le dernier est un petit nouveau, « It ain’t necessarily so », hommage de Véro à Gershwin et véritable prouesse vocale.

Deux mots sur l’ « after-show » : Diane Tell (qui prête à Véro son clavier, Stéphane, pour l’Olympia) venue la féliciter et la légende sur l’affiche collée à l’entrée des loges : Les organisateurs locaux ayant écrit « Bienvenue à Véronique et à son équipe », elle a dessiné une bulle sortant des lèvres : « Merci pour cet accueil charmant »

RUEIL - Le programme :
Besoin de personne
Monsieur Dupont
Étrange Comédie
Les démons
Le temps est assassin
L’irréparable
Ma musique s’en va
Redoutable
L’amour qui bat
Ma Révérence
Féminin
Vancouver
Une nuit sur son épaule
Boogie Loulou
Drôle de vie
Le Maudit
Bernard’s song
On m’attend là-bas
Y’a pas de doute
Devine-moi
Blues tune
1er rappel : Je suis la seule
2ème rappel : It ain’t necessarily so

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Revised: July 01, 2002.